Au lendemain de l’assassinat de l’ancien premier ministre Shinzo Abe, atteint de deux balles dans le cou en plein meeting électoral à Nara, dans l’ouest du Japon, le chef de la police de la préfecture locale, Tomoaki Onizuka, a reconnu, samedi 9 juillet, qu’il était « indéniable qu’il y avait eu des problèmes avec les mesures de garde et de sécurité » de l’ancien premier ministre.
« Il est urgent que nous menions une enquête approfondie pour clarifier ce qui s’est passé », a-t-il ajouté, sans s’étendre sur les lacunes spécifiques du dispositif de sécurité de vendredi.
Les mesures de sécurité sont parfois peu strictes lors des meetings électoraux locaux au Japon, où les crimes violents sont rares et les lois sur les armes à feu très sévères. Le nombre de personnes tuées par balle y est extrêmement faible.
Arme d’« apparence artisanale »
Un suspect, arrêté sur les lieux, a avoué avoir délibérément visé M. Abe, expliquant à la police qu’il en voulait à une organisation à laquelle il croyait que celui-ci était affilié. Certains médias japonais ont évoqué un groupe religieux. Cet homme âgé de 41 ans est, selon les médias locaux, un ancien membre de la force d’autodéfense maritime (la marine japonaise). D’après la police, il a utilisé une arme d’« apparence artisanale », sur laquelle des analyses complémentaires sont en cours.
M. Abe, héritier d’une dynastie politique, détenait le record de longévité au poste de premier ministre au Japon, qu’il a occupé en 2006-2007, puis de nouveau de 2012 à 2020. Il avait été contraint de démissionner pour des raisons de santé, mais était resté très influent au sein de sa formation, le Parti libéral-démocrate.
Source : Le Monde.fr
Leave a Comment