Les recherches de survivants se poursuivaient, mercredi 3 janvier, dans le centre du Japon après le terrible séisme du Nouvel An, mais les secours affrontent une météo très défavorable dans leurs efforts.
Les autorités ont mis en garde contre de fortes pluies toute la journée et de possibles glissements de terrain dans la zone sinistrée, la péninsule de Noto dans le département d’Ishikawa, une bande de terre longue et fine qui pénètre dans la mer du Japon. « Soyez vigilants concernant les glissements de terrain jusqu’à mercredi soir », a averti l’agence météorologique japonaise (JMA).
Un responsable du département d’Ishikawa, interrogé par l’Agence France-Presse (AFP) mais qui n’a pas souhaité donner son nom, a annoncé « 62 morts » et évoqué plus de 300 blessés, dont vingt graves. Ce bilan pourrait encore s’alourdir, car les recherches devraient durer encore longtemps dans ces zones rurales comptant des villages difficilement accessibles, surtout en raison de l’état des routes. De nombreuses personnes pourraient être toujours coincées sous les décombres de leurs habitations, selon la chaîne de télévision NHK.
Plus de 31 800 personnes réfugiées dans des abris
Certaines zones ont été rendues instables par le principal séisme qui s’est produit le jour du Nouvel An à 16 h 10 (8 h 10, heure de Paris), atteignant une magnitude de 7,5 selon l’Institut américain de géophysique (USGS) et 7,6 selon la JMA. Mais aussi par plusieurs centaines d’autres secousses ressenties – certaines fortes également – depuis ce tremblement de terre, et le tsunami qui a suivi avec des vagues de plus d’un mètre qui ont dévasté les côtes, les routes et les habitations en bord de mer. Des centaines de bâtiments de la péninsule de Noto ont été entièrement ou partiellement détruits par la catastrophe.
Plus de 31 800 personnes sont réfugiées dans des abris, selon les autorités, et près de 34 000 foyers sont toujours sans électricité dans le département d’Ishikawa. Beaucoup sont également privés d’eau courante.
Masuhiro Izumiya, le maire de Suzu, a déclaré que « pratiquement aucune habitation n’était encore debout » dans cette petite ville à l’extrême pointe de la péninsule de Noto, selon la chaîne de télévision TBS. « A peu près 90 % des maisons sont totalement ou presque totalement détruites (…). La situation est catastrophique », a-t-il ajouté.
Une femme qui a trouvé refuge dans un abri à Shika, dans l’ouest de la péninsule, a expliqué à TV Asahi qu’elle n’avait « pas été capable de dormir » à cause des répliques. « J’avais peur parce qu’on ne sait pas quand le prochain tremblement de terre va frapper. »
« Avec un séisme d’une magnitude de 7,5, il faut s’attendre à avoir des répliques pendant plusieurs mois », a déclaré, mardi, à l’AFP le géologue Robin Lacassin, directeur de recherche au CNRS.
Les centrales nucléaires du pays épargnées
Les « shinkansen », les trains japonais à grande vitesse, ont repris depuis mardi du service dans le centre du Japon après que quelque 2 400 passagers ont passé des heures – et une journée entière pour certains – bloqués sur les voies ou dans les gares. Les autoroutes de la région ont aussi rouvert.
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Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l’un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents au monde. L’Archipel est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d’un tsunami géant, en mars 2011, sur ses côtes nord-est, une catastrophe qui avait fait quelque 20 000 morts et disparus.
Ce désastre avait aussi entraîné l’accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl en 1986. Aucun problème sérieux n’a été constaté pour l’heure au niveau des centrales nucléaires japonaises après le séisme du Nouvel An.
Source : Le Monde.fr
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