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Au pays du rail par excellence circulent de nombreux petits bijoux. JR Kyushu propose des croisières de luxe pour découvrir Kyushu, île du sud-ouest de l’archipel. A son bord, repas gastronomiques, piano-bar et suites privées.
Le Japon est connu pour sa passion des trains, du tortillard à voiture unique sillonnant le cœur des campagnes, au Shinkansen reliant les métropoles, avec une ponctualité devenue légendaire. L’Archipel toujours pressé sait aussi céder au charme des trains touristiques et des croisières ferroviaires, manière raffinée de découvrir un territoire et d’accompagner la politique nationale de promotion des régions, dans la perspective de la Coupe du monde de rugby de l’automne 2019 et des Jeux olympiques de Tokyo de 2020.
Les 211 compagnies ferroviaires (privées pour l’essentiel) égrènent de petits bijoux sur rail conçus par des architectes de renom. Seibu a mis en service, en mars, le Laview à la robe argentée, dessiné par Kazuyo Sejima. Le 8 mai, JR East a lancé le Saphir Odoriko, signé Ken Okuyama, dans la péninsule d’Izu, au sud de Tokyo.
Rien n’égale pourtant le pionnier du genre : le Nanatsuboshi (« sept étoiles »), son atmosphère Belle Epoque et son parfum de temps retrouvé. Géré par la compagnie régionale JR Kyushu, il condense le luxe suranné des mythes ferroviaires européens, tel l’Orient Express, et la finesse de l’artisanat japonais.
Le Nanatsuboshi arpente, depuis octobre 2013, les paysages vallonnés, volcaniques et verdoyants du Kyushu, la grande île du sud-ouest du Japon, selon deux formules : deux jours/une nuit ou quatre jours/trois nuits. Les quatorze suites, dont deux de luxe, sont proposées entre 315 000 et 950 000 yens (entre 2 500 et 7 700 euros), avec des variations selon la saison.
Les prix grimpent au moment de la floraison des cerisiers, fin mars, ou de la Golden Week, les congés annuels ayant duré cette année dix jours – du 27 avril au 7 mai –, un record « offert » par le gouvernement, en l’honneur de la montée sur le trône, le 1er mai, du nouvel empereur, Naruhito.
Suites de luxe
« Il y a en moyenne dix fois plus de demandes que de places disponibles. Pour la suite de luxe A, celle de l’extrémité du train avec baie vitrée, c’est cinquante-deux fois. Certains clients ne veulent qu’elle et attendent des années d’y avoir accès », explique Simon Metcalfe, responsable des ventes à l’international de JR Kyushu.
Les billets sont attribués à la loterie. Les heureux élus profitent alors d’un service unique, qui commence par l’accueil dans un salon particulier, le Kinsei (« Vénus » en japonais, la première étoile visible dans le ciel à la nuit tombée), aménagé au deuxième étage de la gare d’Hakata, à Fukuoka, première ville du Kyushu. Cérémonie de bienvenue, collation. Puis les passagers embarquent à bord du train à la robe marron parsemée de motifs dorés, briqué jusqu’à l’ultime minute par des employés en uniforme noir blasonné d’étoiles.
Source : Le Monde.fr
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