Match entre les Ricoh Black Rams et les NEC Green Rockets à Tokyo, le 4 avril 2021 dans le cadre de la Top League. Match entre les Ricoh Black Rams et les NEC Green Rockets à Tokyo, le 4 avril 2021 dans le cadre de la Top League.

Vendredi 7 janvier devait être le grand soir du rugby japonais. Derrière les murs du Nouveau Stade national – l’enceinte des Jeux olympiques de Tokyo 2021 – les Tokyo Bay Spears devaient affronter les Wild Nights de Saitama en ouverture de l’ambitieuse League One, la nouvelle formule du championnat nippon. Décimée par les cas de Covid-19, la formation de Saitama (nord de Tokyo) a déclaré forfait, offrant une victoire bonifiée à son adversaire du jour.

Départ raté donc pour une ligue qui vise à professionnaliser à 100 % le rugby nippon, sur le modèle des championnats européens, tel le Top 14, avec l’idée d’élever le niveau des Brave Blossoms, l’équipe nationale. Pour Kensuke Iwabuchi, le président de la fédération japonaise, la JRFU, la League One doit devenir « une compétition passionnante pour les fans au Japon et du monde. Dans le stade ou devant la télévision, nous voulons que le public vive une expérience unique ».

La nouvelle formule réunit 24 clubs répartis en trois divisions, la première avec douze formations. Elle succède à la Top League, qui opposait depuis 2003 des équipes d’entreprises mêlant joueurs professionnels et employés. L’objectif affiché est de fonctionner, à l’horizon 2025, avec des clubs tous indépendants, dotés d’une politique promotionnelle, de joueurs tous professionnels, d’un ancrage local avec un stade attitré, d’une identité de jeu et d’un centre de formation.

« Recréer l’excitation de la Coupe du monde »

Porté par Yoshiro Mori, ancien premier ministre et président de la JRFU, et Katsuyuki Kiyomiya, son vice-président, le projet a été lancé dans la foulée de la Coupe du monde de 2019 organisée dans l’archipel, en profitant de l’engouement suscité par la compétition. M. Kiyomiya voulait créer un championnat générant des revenus annuels de 50 milliards de yens (381 millions d’euros) tirés des droits de retransmission et du sponsoring.

« Avec la League One, nous essayons de recréer l’excitation de la Coupe du monde avec une nouvelle plate-forme », confirme aujourd’hui Genichi Tamatsuka, président de la société exploitant la League One. M. Tamatsuka envisage déjà d’élargir la ligue à d’autres clubs, voire intégrer des formations d’autres pays d’Asie, comme les Hyundai Glovis, de Corée du Sud, ou les South China Tigers, de Hongkong.

Or, note un bon connaisseur du rugby nippon, « la League One apparaît en réalité très loin des objectifs fixés. Il n’y a pas beaucoup de différences avec la Top League ». Certes, toutes les équipes se sont choisi un stade et ont adossé à leurs noms celui d’une ville ou d’un département d’implantation. Les Panasonic Wild Knights sont ainsi devenus les Saitama Wild Knights.

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Source : Le Monde.fr

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