La pandémie due au nouveau coronavirus a fait au moins 1,89 million de morts dans le monde depuis que le bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a reconnu l’apparition de la maladie, à la fin de décembre 2019, selon un bilan établi vendredi 8 janvier par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles.
Les Etats-Unis restent officiellement le pays le plus touché, tant en nombre de morts qu’en nombre de cas, avec plus de 365 000 décès. Viennent ensuite le Brésil, avec plus de 200 000 morts, l’Inde (150 000), le Mexique (131 000) et le Royaume-Uni (78 000). Parmi les pays les plus durement touchés, la Belgique est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 172 décès pour 100 000 habitants.
Les chiffres se fondent sur les bilans communiqués quotidiennement par les autorités sanitaires de chaque pays et excluent les révisions réalisées a posteriori – comme c’est le cas en Russie, en Espagne et au Royaume-Uni – par des organismes statistiques.
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L’OMS appelle à plus de vigilance en Europe
L’Europe doit « faire plus » face à « une situation alarmante », en raison de la circulation dans la région d’un nouveau variant, plus contagieux, du coronavirus, d’abord décelé au Royaume-Uni, a appelé, jeudi, la direction régionale de l’OMS.
Le directeur Europe de l’OMS, Hans Kluge, implore de généraliser le port du masque, limiter le nombre de rassemblements, respecter l’éloignement physique ainsi que le lavage des mains, et d’associer ces mesures à des systèmes de dépistage et de traçage adéquats et à l’isolement des malades, a-t-il détaillé.
Selon les estimations de l’organisation, la nouvelle souche « pourrait progressivement remplacer les autres en circulation à travers la région, comme observé au Royaume-Uni et de plus en plus au Danemark ». Vingt-deux pays de la zone Europe, laquelle en comprend 53 dont la Russie, ont désormais enregistré des cas liés à cette nouvelle souche, précise l’OMS.
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Contaminations en hausse dans des pays d’Asie
De son côté, la Chine a fait état jeudi de 63 nouvelles contaminations au Covid-19 ces dernières vingt-quatre heures, alors que les autorités s’efforçaient d’endiguer un foyer de coronavirus apparu dans la région de Pékin. Un chiffre au plus haut depuis juillet. La majorité des nouveaux cas rapportés jeudi l’ont été à Shijiazhuang, capitale de la province du Hebei, qui entoure Pékin. Tous les établissements scolaires ont été fermés dans la commune, dont le vaste territoire compte 11 millions d’habitants. Pour empêcher le virus de se répandre à l’extérieur de la ville, les routes et les gares sont fermées.
Le Japon, qui a été relativement épargné jusqu’ici par la pandémie comparé à d’autres pays, subit depuis novembre dernier une troisième vague bien plus importante que les deux premières. Près de 7 500 nouveaux cas positifs ont été recensés jeudi au niveau national, dont environ 2 500 à Tokyo, soit deux nouveaux paliers inédits. Un nouvel état d’urgence va être mis en place à partir de vendredi et pour une durée d’un mois, mais il ne concerne que la capitale Tokyo et trois régions adjacentes ; des experts médicaux ont estimé que des mesures plus fortes et sur un temps plus long étaient nécessaires. Les organisateurs des Jeux olympiques de Tokyo ont toutefois insisté sur le fait que les JO se dérouleraient comme prévu l’été prochain.
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Restrictions et confinements à travers le monde
A travers le monde, plusieurs pays ont remis en place des mesures restrictives. Si les semaines à venir s’annoncent « compliquées », l’Espagne, dont les régions durcissent localement les mesures sanitaires, a une nouvelle fois exclu un confinement généralisé. Le pays fait face comme ailleurs à une recrudescence des infections après les fêtes de fin d’année et s’apprête à un bilan de plus de deux millions de cas confirmés. Il a enregistré plus de 51 000 morts.
Le Royaume-Uni espère bientôt pouvoir vacciner des centaines de milliers de personnes par jour dans sa « course contre la montre » contre le Covid-19, qui menace de submerger le système de santé, a déclaré jeudi le premier ministre, Boris Johnson. Alors que l’Angleterre vit son troisième confinement, les hôpitaux britanniques, confrontés à un afflux de malades du Covid-19, approchent de la saturation, au point de devoir chercher des lits disponibles dans les maisons de retraite.
Le maire de Londres, Sadiq Khan, a déclaré vendredi un état d’« incident majeur », impliquant une réponse coordonnée des services publics, dans la capitale britannique où le nouveau coronavirus est « hors de contrôle ». Ce sont 7 034 personnes atteintes de Covid-19 qui sont hospitalisées dans la capitale, soit 35 % de plus que durant le pic de la première vague, en avril.
De même, tous les voyageurs arrivant en Angleterre et en Ecosse, y compris ceux qui y résident, devront dès la semaine prochaine présenter un test négatif au nouveau coronavirus effectué dans les soixante-douze heures avant leur départ, pour éviter d’importer de nouvelles souches du coronavirus. Même en cas de test négatif, les personnes en provenance de pays « à haut risque » visés par les mesures de quarantaine devront continuer à s’isoler durant dix jours, a précisé le gouvernement dans un communiqué.
Au Portugal, les restrictions à la circulation et le couvre-feu déjà en vigueur dans les régions les plus touchées par la pandémie de Covid-19 seront prolongés ce week-end et élargis à la quasi-totalité du pays, a annoncé, jeudi, le premier ministre Antonio Costa, précisant que son pays avait enregistré, mercredi, une importante hausse de 10 000 nouvelles contaminations en vingt-quatre heures.
La Hongrie a prolongé jusqu’au 1er février les mesures de confinement partiel, a déclaré vendredi le premier ministre, Viktor Orban. Ces mesures comprennent un couvre-feu nocturne, une interdiction des rassemblements, le port obligatoire d’un masque en public et la fermeture des lycées comme des universités.
En Israël, le Parlement a voté la prolongation du confinement jusqu’au 21 janvier ainsi que de nouvelles restrictions après une augmentation des cas : les écoles, qui étaient restées ouvertes, fermeront leurs portes et le nombre de personnes autorisées à se rendre à leur travail sera davantage réduit.
Le Liban, quant à lui, a décidé de se calfeutrer jusqu’à la fin de janvier, après avoir recensé mercredi plus de 4 100 nouvelles contaminations au Covid-19, un niveau inégalé. Plusieurs confinements ont été décrétés dans le pays depuis l’apparition du virus, le dernier en novembre. Mais les restrictions ont été largement assouplies en décembre, avec la réouverture des bars et des boîtes de nuit, donnant lieu à une hausse importante des infections durant la période des fêtes.
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L’Iran interdit les vaccins américains et britanniques
Le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a interdit vendredi l’importation de vaccins fabriqués aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, estimant que ceux-ci pourraient servir à « contaminer » son pays. « On ne peut absolument pas leur faire confiance. Il n’est pas impossible qu’ils veuillent contaminer d’autres nations », a déclaré un message de l’ayatollah Khamenei sur son compte Twitter en anglais.
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Alliance entre Bayer et CureVac pour développer un vaccin
Le géant de la chimie pharmacie Bayer a annoncé, jeudi, un partenariat avec le laboratoire pharmaceutique allemand Curevac pour le soutenir dans le développement de son vaccin contre le Covid-19, actuellement en dernière phase d’essai clinique.
Les deux entreprises ont conclu « un accord de collaboration et de services (…) pour soutenir Curevac dans de nombreux domaines », dont la production et la commercialisation d’un vaccin à ARN messager « pour faciliter la fourniture de plusieurs centaines de millions de doses », rapporte Bayer dans un communiqué sans mentionner d’engagement financier chiffré.
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Le Royaume-Uni autorise un troisième vaccin
Après les vaccins de Pfizer-BioNTech et d’Oxford-AstraZeneca, le régulateur britannique a approuvé le vaccin Moderna contre le Covid-19, le troisième de son arsenal dans la lutte contre la pandémie, lequel ne sera cependant disponible qu’au printemps, a annoncé vendredi le ministère de la santé.
Pays d’Europe le plus durement touché, avec plus de 78 000 morts, le Royaume-Uni a porté à 17 millions le nombre de doses commandées auprès du laboratoire américain, a précisé le ministère dans un communiqué.
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Source : Le Monde.fr
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