Les Jeux olympiques de Tokyo vont-ils bien se dérouler ? La question est d’autant plus d’actualité que le gouvernement japonais a une nouvelle fois prolongé, vendredi 28 mai, l’état d’urgence en vigueur dans une partie de l’archipel face au Covid-19, jusqu’au 20 juin désormais, soit quasiment un mois avant l’ouverture des Jeux (prévus du 23 juillet au 8 août).
Si « la situation continue d’être incertaine », selon les mots du premier ministre japonais, Yoshihide Suga, le bilan du pays n’atteint pas encore celui des plus touchés. Au total, la pandémie a fait au moins 3,51 millions de morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi à partir de sources officielles par l’Agence France-Presse (AFP), vendredi.
Ces chiffres, qui reposent sur les bilans quotidiens des autorités nationales de santé, sont globalement sous-évalués. Ils excluent les révisions à la hausse réalisées a posteriori par certains organismes statistiques. En prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, l’OMS estime que le bilan réel est « deux à trois fois plus élevé ».
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Au Japon, la situation continue d’être incertaine
« Le nombre de nouveaux cas a décliné depuis la mi-mai, mais la situation continue d’être incertaine », a déclaré vendredi le premier ministre japonais, Yoshihide Suga, pour justifier le prolongement de l’état d’urgence jusqu’au 20 juin. Déjà prolongé de trois semaines courant mai, l’état d’urgence concerne actuellement 10 des 47 départements japonais, dont ceux de Tokyo et de sa grande banlieue, d’Osaka ou encore de Kyoto. Ce dispositif est cependant bien plus léger que les mesures de confinement imposées ailleurs dans le monde. Il consiste principalement à imposer la fermeture des bars et restaurants à 20 heures et à leur demander de ne pas servir de l’alcool.
L’archipel nippon a été relativement épargné par la pandémie, avec quelque 12 700 morts officiellement recensés depuis début 2020, mais il subit actuellement une quatrième vague du coronavirus. Le gouvernement japonais est critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire, la lenteur de son programme de vaccination et son insistance à maintenir les Jeux olympiques, qui impliquent l’arrivée de dizaines de milliers de sportifs, représentants officiels et journalistes du monde entier. Dès mars, les organisateurs avaient décidé d’interdire la venue de spectateurs de l’étranger, une première dans l’histoire olympique. Ils doivent se prononcer en juin sur la présence ou non de spectateurs résidant au Japon.
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Le confinement s’arrêtera le 5 juin aux Pays-Bas
Le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a annoncé vendredi la fin du « confinement » à partir du 5 juin avec une nouvelle série d’assouplissements des restrictions, permettant notamment aux restaurants d’accueillir des clients à l’intérieur.
Le nombre des hospitalisations et celui des nouveaux cas continuent de baisser, ce qui permet une entrée en vigueur des nouveaux allégements des dispositifs le 5 juin, quatre jours plus tôt qu’annoncé auparavant. « Nous prenons un risque calculé. Mais si la semaine prochaine le ciel nous tombe sur la tête et si les chiffres augmentent à nouveau, nous serons face à une nouvelle situation », a déclaré M. Rutte.
Le gouvernement néerlandais avait récemment mis fin au couvre-feu et autorisé les restaurants et les cafés à accueillir des clients en terrasse. Les restaurateurs seront désormais autorisés à servir à l’intérieur, et ce jusqu’à 22 heures.
Les écrans géants retransmettant les matchs de l’Euro de football seront cependant interdits, a précisé le premier ministre. Les musées seront autorisés à ouvrir avec un visiteur par mètre carré et les théâtres et les cinémas pourront recevoir un maximum de cinquante visiteurs.
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Le vaccin Janssen autorisé au Royaume-Uni
Le Royaume-Uni a approuvé vendredi le vaccin unidose contre le coronavirus Janssen du groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson, ajoutant un quatrième vaccin à son arsenal dans la lutte contre la pandémie. Approuvé par le régulateur britannique, la MHRA, ce vaccin va rejoindre ceux de Pfizer-BioNTech, AstraZeneca et Moderna – qui nécessitent deux doses – déjà utilisés dans le pays.
Le Royaume-Uni a commandé 20 millions de doses de ce vaccin, qui, comme celui d’AstraZeneca, fait l’objet de craintes autour de cas rares de caillots sanguins. La Belgique a décidé cette semaine de restreindre son utilisation aux plus de 40 ans, après la mort d’une jeune patiente qui pourrait avoir été victime d’effets secondaires.
Pays le plus durement frappé par la pandémie en Europe avec près de 128 000 morts, le Royaume-Uni a lancé en décembre une campagne de vaccination massive qui a permis d’administrer une première dose à plus de 38 millions de personnes (73,3 % de la population adulte) et une deuxième à plus de 24 millions (45,6 % des adultes).
Après un long et strict confinement hivernal, le pays a allégé les restrictions liées à la pandémie mais est actuellement confronté à une hausse du nombre de cas, imputée largement à la propagation du variant d’abord apparu en Inde et qui fait planer la menace d’un report de la levée des dernières restrictions normalement prévue le 21 juin.
Source : Le Monde.fr