Le dernier jour de la visite officielle de Donald Trump dans l’archipel était consacré à l’alliance militaire bilatérale. Le président américain a fait preuve d’un ton conciliant.
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L’air du Japon, le golf et le sumo, adouciraient-ils Donald Trump ? Pendant les quatre jours de sa visite dans l’archipel, qui l’ont vu devenir le premier dirigeant étranger reçu par l’empereur Naruhito depuis son intronisation le 1er mai, le président américain a multiplié les messages apaisants, en direction notamment de l’Iran et de la Corée du Nord.
Mardi 28 mai, dernier jour de sa visite et également Memorial Day – journée d’hommage aux Etats-Unis dédiée aux membres des forces armées –, était consacré à l’alliance militaire bilatérale. M. Trump et son hôte, le premier ministre Shinzo Abe, se sont retrouvés à bord du porte-hélicoptères Kaga, fleuron des forces maritimes japonaises d’autodéfense amarré au port de Yokosuka, au sud de Tokyo. M. Abe a mis en avant la « solidité » de l’alliance bilatérale.
Donald Trump en a salué la force qui se traduit aussi commercialement puisque le Japon doit acheter 105 avions de combat F-35. Il a également mis en avant la capacité de dissuasion pour la paix et la stabilité d’une région indopacifique, que les deux dirigeants veulent maintenir « libre » et « ouverte ».
Ces propos suivaient ceux formulés la veille sur l’Iran et la Corée du Nord, en conférence de presse après le sommet organisé avec Shinzo Abe. Sur l’Iran d’abord : « Nous ne cherchons pas à changer de régime, je tiens à le préciser. Ce que nous cherchons, c’est ne pas avoir d’armes nucléaires », a déclaré Donald Trump, ajoutant que la porte des discussions restait ouverte.
Des propos apaisants sur l’Iran
Les tensions entre Washington et Téhéran s’intensifient depuis le retrait en 2018 des Etats-Unis de l’accord de 2015 signé par l’Iran et six pays, dont les Etats-Unis et portant sur le nucléaire iranien. Le retrait de Washington a été suivi d’un rétablissement de lourdes sanctions contre Téhéran et du renforcement militaire américain au Moyen-Orient. Le 19 mai, Donald Trump tweetait : « Si l’Iran veut se battre, ce sera la fin officielle de l’Iran » et le 24 mai, il annonçait le déploiement de 1 500 soldats supplémentaires.
« Le renforcement de la présence américaine dans notre région est très dangereux et constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales à laquelle il faut faire face », avait alors réagi le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
Source : Le Monde.fr