Azusa Iwashimizu (à droite au premier plan), membre de l’équipe japonaise de football féminin, transmet la flamme olympique à un lycéen, le 25 mars 2021 à Naraha, dans la préfecture de Fukushima. Azusa Iwashimizu (à droite au premier plan), membre de l’équipe japonaise de football féminin, transmet la flamme olympique à un lycéen, le 25 mars 2021 à Naraha, dans la préfecture de Fukushima.

Jusqu’à présent, l’option d’une annulation des Jeux olympiques de Tokyo était exclue par les dirigeants japonais. Ce n’est plus le cas. Face à une quatrième vague de contaminations, le gouvernement envisage un nouvel état d’urgence dans la capitale, à Osaka et dans le département de Hyogo. « Si la pandémie continue de s’aggraver, il n’est plus opportun d’organiser les JO », s’inquiétait le 20 avril Kotaro Nagasaki, gouverneur de Yamanashi, au sud-ouest de Tokyo.

Les organisateurs ont repoussé à juin la décision d’accueillir des spectateurs pendant les épreuves. Ils modifient sans cesse le calendrier des événements prévus jusqu’à la cérémonie d’ouverture, le 23 juillet. Et, malgré de strictes mesures de précaution, un participant au relais de la flamme olympique a été testé positif.

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Au plus haut niveau, l’unanimité n’est plus. « S’il n’y a pas d’autre solution, nous devrons sans hésiter annuler les Jeux de Tokyo », déclarait le 15 avril, à la télévision, Toshihiro Nikai, secrétaire général du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir.

« Une option, rien de plus », a temporisé la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, tandis que le PLD rappelait que sa position sur la tenue des JO n’avait pas changé. La déclaration de M. Nikai n’en reflète pas moins les doutes qui pointent au sein de la majorité.

« Irresponsable et immoral »

Lorsque le Japon obtint les JO en 2013, ils furent présentés comme le symbole d’une renaissance : une page allait se tourner sur les désastres (séisme, tsunami et catastrophe nucléaire) du 11 mars 2011. A moins de cent jours de leur ouverture, en pleine pandémie, l’enthousiasme a tourné au scepticisme puis à l’opposition ouverte de la majorité des Japonais à cet événement. Une opposition que le gouvernement ne veut pas entendre au point que la chaîne de télévision nationale NHK croit bon de couper le fond sonore de la retransmission du relais de la flamme olympique à travers les 47 préfectures de l’archipel dès que retentissent des cris de protestation contre les JO.

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Depuis le 12 avril, de plus en plus de villes japonaises prennent de nouvelles mesures de restriction en raison de la dégradation de la situation sanitaire, poussant les hôpitaux à leurs limites. Sans commune mesure avec le nombre des contaminations et des décès aux Etats-Unis et en Europe, les cas augmentent de manière inquiétante à Osaka et à Tokyo – qui réclament au gouvernement un nouvel état d’urgence – et l’ampleur de la contamination reste mal connue en raison d’un dépistage limité.

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Source : Le Monde.fr

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