Des plaignants dans le procès intenté par des actionnaires de la société Tepco au sujet de la catastrophe nucléaire déclenchée par le tsunami de 2011 réagissent à la condamnation de quatre anciens dirigeants de cette société. Des plaignants dans le procès intenté par des actionnaires de la société Tepco au sujet de la catastrophe nucléaire déclenchée par le tsunami de 2011 réagissent à la condamnation de quatre anciens dirigeants de cette société.

Un tribunal de Tokyo a condamné mercredi 13 juillet quatre anciens responsables du fournisseur d’électricité Tepco (Tokyo Electric Power Company) à 13 000 milliards de yens (95 milliards d’euros) de dommages et intérêts. La justice estime que la compagnie d’électricité a failli à empêcher l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en 2011, selon des médias locaux. « Le sens de la sûreté et de la responsabilité requis pour un opérateur d’une activité nucléaire faisait fondamentalement défaut », a considéré le juge, cité par la chaîne de télévision publique japonaise NHK.

Cette décision est l’aboutissement d’une procédure judiciaire lancée en 2012 par des actionnaires de Tepco. C’est la première fois que d’anciens dirigeants du groupe sont jugés responsables de la catastrophe de Fukushima Daiichi, survenue après un gigantesque tsunami.

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A leur sortie du tribunal, des plaignants ont brandi des banderoles où l’on pouvait lire « Responsabilité reconnue » ou encore « Les actionnaires ont gagné ». Dans un communiqué, ils ont précisé le montant total des dommages et intérêts ordonnés par la cour.

Les actionnaires faisaient valoir que le désastre aurait pu être évité si les dirigeants de Tepco avaient pris en compte des rapports préconisant des mesures préventives contre un raz-de-marée, comme installer à une altitude plus élevée les systèmes d’électricité de secours de la centrale, située au bord de l’océan Pacifique, dans le nord-est du Japon.

De nombreuses procédures judiciaires

Trois des six réacteurs de la centrale – les unités 1, 2 et 3 – étaient en service lorsque le tsunami, consécutif à un puissant séisme sous-marin, a déferlé le 11 mars 2011. Leurs systèmes de refroidissement sont tombés en panne quand des vagues ont inondé les générateurs de secours, provoquant la fusion des cœurs des trois réacteurs.

Des explosions d’hydrogène s’étaient également produites dans les réacteurs 1, 3 et 4, faisant de gros dégâts. Les travaux de décontamination et de démantèlement de la centrale devraient encore durer plusieurs décennies.

« Nous exprimons encore une fois nos excuses les plus sincères pour les gens de Fukushima et la société en général » pour les dégâts et les inquiétudes provoqués par cette catastrophe, a déclaré mercredi à l’Agence France-Presse un porte-parole de Tepco, refusant toutefois de commenter la décision de justice.

Depuis l’accident de Fukushima, Tepco fait face à de nombreuses procédures judiciaires, y compris de la part d’habitants qui ont été forcés d’évacuer la région à cause des radiations, dans des conditions parfois très éprouvantes.

En 2019, trois anciens dirigeants de Tepco poursuivis au pénal par des évacués de la région avaient été acquittés en première instance. Ces anciens patrons, innocentés à l’époque – l’ancien président du conseil d’administration de Tepco Tsunehisa Katsumata et les anciens vice-présidents Sakae Muto et Ichiro Takekuro –, figurent parmi les quatre condamnés au civil mercredi, au côté d’un autre ancien dirigeant de la société, Masataka Shimizu.

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Le Monde avec AFP

Source : Le Monde.fr

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