De puissants séismes ont frappé lundi 1er janvier le centre du Japon, poussant les autorités à déclencher une alerte au tsunami et à ordonner à la population de la zone concernée de se réfugier sur les hauteurs.
« Tous les habitants doivent évacuer immédiatement vers les hauteurs », a déclaré le diffuseur national NHK après que le tremblement de terre eut touché la péninsule de Noto, dans la préfecture d’Ishikawa vers 16 h 10, heure locale (8 h 10, heure de Paris). « Nous avons conscience que vos maisons et vos biens vous sont chers, mais vos vies sont plus importantes que tout le reste. Courez vers les zones les plus élevées possibles », a ajouté un présentateur de la NHK.
Des vagues de plus de cinq mètres de haut pourraient déferler sur la zone, selon l’agence météorologique japonaise (JMA). « De dangereuses vagues de tsunami (…) sont possibles le long des côtes du Japon dans un rayon de 300 kilomètres autour de l’épicentre », a prévenu le centre d’alerte aux tsunamis du Pacifique (PTWC). Selon la JMA, de plus petites vagues ont déjà commencé à toucher la côte japonaise.
Aucune anomalie n’est signalée pour le moment dans les centrales nucléaires japonaises. « Il a été confirmé qu’il n’y avait pas d’anomalies dans la centrale nucléaire de Shika [située dans la préfecture d’Ishikawa] ni dans d’autres sites pour le moment », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Yoshimasa Hayashi.
Série de séismes
Le plus important séisme de cette série, survenu à 16 h 10, heure locale (8 h 10, heure de Paris), à la pointe nord-est de la péninsule, a été enregistré initialement à une magnitude 7,4, avant que celle-ci soit révisée à la hausse : 7,5 selon l’Institut de géophysique des Etats-Unis (USGS) ; 7,6 selon la JMA.
D’autres tremblements de terre ont frappé un peu auparavant ou juste après la même péninsule : un premier, de magnitude 5,7, à 16 h 06 heure locale (8 h 06, heure de Paris) à l’intérieur des terres ; un autre, de magnitude 6,1, à 16 h 18 (8 h 18, heure de Paris) ; puis encore trois autres, de magnitudes comprises entre 4,5 et 4,8 jusqu’à 16 h 32 (8 h 32, heure de Paris).
Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l’un des pays où les séismes sont les plus fréquents. L’Archipel applique en conséquence des normes de construction extrêmement strictes, de sorte que les bâtiments résistent généralement à de puissants séismes. Les habitants sont rompus à ce genre de situations, à laquelle ils se préparent régulièrement.
Mais le Japon est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0, suivi d’un tsunami géant, survenu en mars 2011 sur les côtes nord-est du pays, une catastrophe qui a fait quelque 20 000 morts ou disparus. Ce désastre avait aussi entraîné l’accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl, en 1986.
Source : Le Monde.fr