Joe Biden et Yoshihide Suga affichent leur unité face aux défis chinois

« Démocratie », « climat »… Des mots boudés pendant quatre ans ont fait leur retour dans la roseraie de la Maison Blanche, cadre habituel, lorsque le temps le permet, de la conférence de presse qui conclut traditionnellement les visites de responsables étrangers. Pandémie oblige, le président américain, Joe Biden, a dû patienter près de trois mois avant de recevoir, vendredi 16 avril, un premier visiteur, le premier ministre japonais, Yoshihide Suga.

Ce choix confirme la priorité donnée par la nouvelle administration au raffermissement des alliances en Asie orientale face au défi de la nouvelle puissance chinoise. Le secrétaire d’Etat, Tony Blinken, et le secrétaire à la défense, Lloyd Austin, avaient effectué, en mars, leur premier déplacement à l’étranger chez les alliés japonais et sud-coréens de Washington. Le président Moon Jae-in sera le second visiteur reçu en personne par le démocrate au cours de la première quinzaine de mai.

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Pour leur conférence de presse commune, l’entente affichée par MM. Suga et Biden a été quasi parfaite. Sur la question environnementale, le président s’est félicité de voir le premier ministre se joindre aux Etats-Unis pour dévoiler un nouvel objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, à une semaine de son grand sommet virtuel sur le climat. Joe Biden a apporté son soutien au chef du gouvernement nippon pour le maintien des Jeux olympiques cet été à Tokyo, malgré une quatrième vague de Covid-19 et une campagne de vaccination au ralenti dans l’Archipel.

« Normes démocratiques partagées »

« Nous sommes résolus à travailler ensemble pour relever les défis représentés par la Chine et sur des problématiques telles que celles de la mer de Chine orientale, de la mer de Chine méridionale, mais aussi de la Corée du Nord », a assuré Joe Biden avant de réitérer une conviction souvent affirmée depuis son arrivée à la Maison Blanche : « Nous travaillons ensemble pour démontrer que les démocraties peuvent gagner les compétitions du XXIe siècle en apportant des résultats pour leurs peuples. »

Le président des Etats-Unis a fait part d’une volonté commune de réinvestir le front de la technologie pour qu’elle soit régie « par des normes démocratiques partagées (…), établies par des démocraties et non par des autocraties ». Il a ainsi promis un investissement dans « les réseaux 5G sécurisés et fiables », les semi-conducteurs ou l’intelligence artificielle.

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Source : Le Monde.fr

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