La Corée du Sud, les États-Unis et le Japon ont activé, mardi 19 décembre, un système de partage de données en temps réel sur les lancements de missiles nord-coréens, a annoncé Séoul, les trois pays cherchant à renforcer leur coopération face à Pyongyang. La Corée du Nord a procédé la veille à un tir de son missile balistique intercontinental Hwasong-18, l’arme la plus puissante de son arsenal.
« La pleine capacité opérationnelle du système de partage en temps réel des données d’alerte aux missiles nord-coréens a été confirmée », a déclaré le ministère de la défense sud-coréen, dans un communiqué, ajoutant que le dispositif « fonctionne actuellement normalement ». « Les trois pays ont mis en place ce système pour assurer la sécurité de leurs citoyens en détectant et en évaluant en temps réel les missiles lancés par la Corée du Nord », poursuit le ministère.
Ce système de partage des données a été décidé le mois dernier par les ministres de la défense des trois pays, qui s’étaient également accordés sur un programme d’exercices militaires trilatéraux. Ces accords découlaient d’une rencontre des trois chefs d’Etat à Camp David, en août, à l’invitation du président américain, Joe Biden.
Un tir supervisé par Kim Jong-un en personne
Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, qui a personnellement supervisé le dernier lancement, a affirmé qu’il démontrait ainsi les options à la disposition de Pyongyang si « Washington prenait une mauvaise décision ».
Séoul et Washington ont renforcé leur coopération de défense face à une série record d’essais d’armes effectués par Pyongyang cette année. Le gouvernement conservateur sud-coréen du président Yoon Suk Yeol s’efforce également de resserrer les liens historiquement tendus avec le Japon, qui a occupé la péninsule coréenne pendant la première moitié du XXe siècle. La réunion de Camp David était le premier sommet à part entière réunissant les trois dirigeants.
Source : Le Monde.fr
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