Vaisselle, costumes, papeterie, objets de la vie quotidienne et articles insolites, on trouve de tout dans les grands magasins Tokyu Hands. Créée dans les années 1970, cette enseigne qui compte 49 points de vente est une véritable institution au Japon.
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Le Japon ne fait pas exception. Comme partout ailleurs, la fête d’Halloween y a pris une énorme importance. A l’approche du 31 octobre, les foules à la recherche d’une fausse toile d’araignée, d’une trousse de maquillage pour se transformer en zombie ou d’un costume de diablesse affluent vers un lieu incontournable : Tokyu Hands.
Une chaîne de 49 grands magasins présente dans tout le pays. En cette fin d’année, on y propose aussi un service de préparation des traditionnelles cartes de vœux et de calendriers personnalisés dont les Japonais raffolent.
Avec son logo vert sur fond blanc figurant deux mains – symboles de sa philosophie do it yourself et bricolage –, Tokyu Hands est une institution, comme le BHV parisien. Le plus emblématique de ses magasins est sans conteste celui de Shibuya, à Tokyo. Sa notoriété en a fait l’un des points de rendez-vous les plus importants du vibrionnant quartier de la capitale, avec la célèbre statue du chien Hachiko, à la sortie de la gare.
« Tokyu Hands est un grand magasin du style one stop shop [où l’on peut tout acheter en une fois], qui propose tout ce que vous pouvez imaginer, des produits pour le bricolage, des bibelots, de la vaisselle, des bagages », résume bien Those Who Wandr, l’un des nombreux blogs de voyage sur le Japon. L’enseigne s’adresse aux particuliers comme aux petits entrepreneurs, qui y trouvent n’importe quel modèle de carnets à souche ou de factures aux formats officiels.
Ses ateliers découverte d’activités, qui vont de la calligraphie au cirage de chaussures, sont courus, et le personnel a la réputation de savoir répondre aux demandes les plus pointues. Une recette qui fonctionne : en 2018, le chiffre d’affaires a atteint 97,4 milliards de yens (816 millions d’euros).
Si un client demande : « Vous n’auriez pas tel couteau ? », le vendeur ne doit jamais répondre « non ».
Née pendant les années 1970 dans un Japon qui connaissait alors un dynamisme économique sans précédent, cette société a une histoire particulière. À l’époque, la compagnie ferroviaire privée Tokyu, qui dessert la métropole de Tokyo, est présente dans l’immobilier, l’hôtellerie et la distribution. Le propriétaire du groupe, Noboru Goto (1916-1989), cherche à se diversifier et à investir dans un nouveau projet.
Source : Le Monde.fr