Ce n’était qu’une formalité : à 71 ans, Yoshihide Suga a été désigné nouveau premier ministre du Japon par le Parlement. Il remplace Shinzo Abe, démissionnaire pour des raisons de santé, dont il était le fidèle lieutenant : il était jusqu’à présent secrétaire général et porte-parole du gouvernement de son gouvernement.
M. Suga a obtenu mercredi 314 votes sur 462 suffrages déclarés valides à la chambre basse du Parlement, où le Parti libéral-démocrate (PLD) dispose d’une confortable majorité avec son allié de coalition, le Komeito (« Parti du gouvernement éclairé », en français). Une majorité simple était requise. Les résultats du vote de la chambre haute du Parlement n’étaient pas encore connus quand ceux de la chambre basse ont été annoncés, peu avant 14 heures heure locale (7 heures à Paris). Mais le PLD et le Komeito sont aussi majoritaires à la chambre haute, et en cas de vote contraire entre les deux chambres, le vote de la chambre basse emporte la décision.
Redresser l’économie frappée par la pandémie
La composition de son gouvernement devrait être annoncée plus tard dans la journée. M. Suga avait déjà triomphalement remporté lundi l’élection interne du PLD pour devenir son nouveau chef.
Le nouveau premier ministre a mis en avant ses origines – fils d’agriculteur – et de politicien autodidacte en promettant de servir les intérêts de ses concitoyens, notamment ceux des communautés rurales. Pendant des années, il a fidèlement servi et conseillé M. Abe, coordonnant la politique entre les ministères et les nombreuses agences de l’Etat. Il connaît à ce titre tous les rouages de la bureaucratie japonaise, mais n’a pas la stature internationale de son prédécesseur.
Il a promis de poursuivre un grand nombre des politiques de Shinzo Abe, et notamment de garder le cap de la stratégie économique dite des « Abenomics ». Ses principales priorités seront la lutte contre le coronavirus et le redressement de l’économie frappée par la pandémie.
Source : Le Monde.fr
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